Richelieu

Qu’est-ce donc? Qui est-ce? Que fait-il?

C’est avec une certaine curiosité qu’une vingtaine de francophones de Windsor répondaient à l’appel de bien vouloir se rencontrer dans le but de fonder un club Richelieu à Windsor. C’était au printemps de 1950. Richelieu? Qu’est-ce donc? Qui est-ce? Que fait-il? Au cours du souper en présence de deux officiers du club Ottawa-Hull, on apprenait les réponses à toutes ces questions. Lorsque les convives se sont laissés, ce n’était plus la curiosité que les motivait mais bien une certaine impatience à prendre les démarches nécessaires afin de réaliser la fondation du club Richelieu Windsor.

Ce souper a été suivi par quelques mois de correspondance avec la Société Richelieu, des soupers et rencontres d’étude et de planification, de recrutement pour enfin arriver à la demande d’affiliation faite le 8 janvier 1951. Les requérants étaient au nombre de 16 dont 10 ont accédé à la présidence au cours des années subséquentes.

La présentation de la charte s’est faite le 25 octobre 1951. L’événement a fait l’objet d’une fête au cours de laquelle on y a entendu les exhortations à l’action du président national, Arthur Desjardins.

La cause principale du club était l’enfance malheureuse. Avec un mandat bien défini et de l’enthousiasme, ce fut par la suite le temps de lever des fonds. Le comité des œuvres s’est mis à l’ouvrage et les citoyens de Windsor se sont vus solliciter pour l’achat de billets de tirage d’autos et une variété de prix de plus ou moins grande valeur. Les coffrets se sont garnis suffisamment pour permettre aux membres de s’épanouir dans cette bonne cause qu’est l’enfance malheureuse.

La première œuvre communautaire a été l’ameublement et le maintien d’une chambre au plancher des enfants de la nouvelle aile de l’Hôtel Dieu de Windsor. Le club a fourni pour l’occasion un certain nombre de fauteuils roulants dont il en fit la distribution pour plusieurs années à de nombreuses familles dépourvues, ainsi que des paniers de nourriture lors de Noëls moins abondants que ceux que nous connaissons aujourd’hui.

Comme club de service, le Richelieu a pris sa place sur le conseil interclubs qui permettait une communication et une coordination d’œuvres entre les différents clubs de service de la ville. On évitait ainsi de monter des compagnes de sollicitation ou autres activités qui auraient entré en conflit avec les plans des autres clubs.

Au cours de ces années, le Richelieu Windsor a pris part à l’administration de la Société par une représentation au Collège Permanent dans la personne de feu Dr Fernand Lacasse et ensuite au Bureau des Gouverneurs avec Paul Simard, Gouverneur de la région 10.

En 1952, le Richelieu se faisait voir aux fêtes du premier festival international. Sa participation était sous forme d’un restaurant de plein air, manié par les Richebelles du jour. En 1956, Windsor se trouvait déjà désigné comme lieu du neuvième congrès de la Société Richelieu. Sous l’égide du président de 1956, Louis-Philippe Séguin, le programme s’est déroulé dans non moins de quatre hôtels, Prince-Edward, Norton Palmer, Elmwood et Thomas’ Inn.

En 1967, notre club a pris part aux fêtes du centenaire du Canada en organisant une présentation de la fabuleuse troupe de danse les Feux Folets. Nous ne pouvons citer toutes les œuvres accomplies pour le club Richelieu Windsor au fil des ans, la liste serait fort longue. Nous ne pouvons pas non plus nommer tous les membres qui ont vécu de la devise Richelieu. Les événements publics n’avaient pour but que de fournir aux membres l’opportunité de s’épanouir dans la mise en œuvre et l’accomplissement d’un grand nombre d’œuvres charitables et fraternelles chez les gens nécessiteux. Dans le désespoir qui régnait dans certains foyers, le Richelieu a pu faire pénétrer un rayon d’espoir tout en réalisant son but primaire, PAIX ET FRATERNITÉ !